publics. La police s’émut de ce commerce honteux et s’efforça de l’arrêter. Les petits marchands qui furent trouvés porteurs de ces boutons prohibés virent leur marchandise saisie. Les fabricants et les vendeurs en gros furent déférés au Parquet. On saisit aussi les coins et les matrices qui avaient servi à la frappe de ces boutons.
En 1875 et 1876, la République française, usant de la loi qui condamne à la fois les délits de mœurs et les délits politiques, fit faire main basse, à plusieurs reprises, dans des bazars, sur des boutons fabriqués dans un but de propagande impériale.
Cette infâme spéculation, qui consiste à fabriquer des objets coupables d’outrages aux mœurs et à la religion, n’a pas cessé de se développer : en janvier 1875, des industriels de bas étage, généralement désignés sous le nom caractéristique de « camelots, » parcouraient les cafés des boulevards de Paris, offrant aux consommateurs de petits bonshommes en corne et en buffle qui représentaient des sujets injurieux pour le clergé. Ces objets, ajoutons-le, n’étaient pas autre chose que des cure-oreilles et des cure-dents. Qui