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logie où ils faisaient parmi les étudiants de trop nombreuses victimes.

Cette abominable philosophie, tout en ayant l’air de vouloir propager les idées d’amélioration sociale, répandait par les innombrables écrits qu’elle inspirait et qui revêtaient souvent la forme de romans licencieux des principes d’une déplorable immoralité. Ces ouvrages pleins de maximes pompeuses et de déclamations ampoulées, mélange hideux de tendances destructives et de tableaux lascifs, ont été pour une large part la cause de la révolution française.

« Le plus puissant des instruments de destruction sociale, la plus meurtrière des armes qu’on puisse manier contre les esprits et les cœurs et le plus actif des poisons moraux, a dit un auteur français, est sans aucun doute un mauvais livre. Quand des sociétés ont été perdues, presque toujours de mauvais livres ont contribué à les perdre. L’histoire, et notre histoire hélas ! n’en fournit que trop de preuves.

Au dix-huitième siècle, c’est par de mauvais livres que furent préparés les crimes qui ont entaché les gloires de la Révolution. Et si la fin du dix-neuvième ressemble à la fin du dix-hui-