Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168

et son Dieu, il la refroidit pour les choses du Ciel. En lisant la loi du Seigneur, toutes ces impressions funestes se dissipent comme par enchantement et sont remplacées par des impressions contraires. Une autre scène se déploie. Les saints, les anges, Dieu lui-même dont les yeux sont fixés sur nous ; la mort, le jugement, l’éternité, voilà les objets imposants qui s’emparent de notre imagination. Et, comme en portant nos regards sur l’immensité de la création, le coin de terre où nous sommes placés ne nous semble qu’un point, ainsi, près d’une telle perspective, la vie ne nous paraît plus qu’un instant rapide, un court passage… ce qu’elle est réellement. Ce n’est plus avec une génération incrédule et perverse, avec des hommes corrompus, avec des chrétiens tièdes et lâches que nous nous comparons, c’est avec ce qu’il y eut de plus grand dans la religion, avec les illustres serviteurs de Dieu dont l’histoire est dans nos Saints Livres. »

Écoutons aussi l’hommage rendu aux Saintes Écritures par M. Cousin en pleine Académie française.

« Ce n’est pas l’instruction qui moralise, c’est