celle des livres immoraux et l’influence des ouvrages sceptiques. Les faits suivants le témoignent clairement. Une jeune Française, d’une honnête famille de négociants au sein de laquelle on lisait et laissait traîner sur la table les livres du jour, a été perdue par ces ouvrages. Ce sont les écrits de M. Renan qui ont détruit sa foi et rendu ainsi sa chute possible. Reçue dans un refuge, elle a pu arriver à la connaissance de la vérité évangélique ; mais les traces funestes de ses lectures ne sont pas encore effacées de son âme ; c’est que les livres impies laissent derrière eux des germes empoisonnées qui font sentir trop longtemps, hélas ! leurs déplorables effets.
Récemment une dame de la haute société française, jeune, belle, entourée de séductions mais incapable de volonté, se suicidait dans des circonstances singulièrement tristes. Peu de jours auparavant, elle avait lu dans la Revue des Deux Mondes l’introduction de Renan à sa traduction de l’Ecclésiaste ; elle disait en admirant beaucoup les théories qu’elle y avait vues énoncées : « Il a bien raison, il n’y a pas d’autre vie après celle-ci, et c’est une folie de croire à la religion. »
On lit dans un des rapports du Refuge de Ge-