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reille matière, leur avis nous paraît être d’un grand poids, car, bien mieux que d’autres, ils sont en mesure de fournir des renseignements utiles. Ils vont jusqu’au fond des choses ; leur profession leur donne pleinement le droit de poser à leurs clients des questions interdites aux autres. Un médecin de Lyon, pieux et digne de foi, raconte qu’une jeune fille de bonne famille était tombée malade par suite d’habitudes vicieuses. Interrogée par le docteur, elle lui avoua qu’elle y avait été entraînée par la lecture de la Religieuse de Diderot.

En dehors des dangers que font courir les mauvaises lectures au point de vue des intérêts spirituels, leurs effets au point de vue purement physique valent la peine d’être étudiés et signalés. Leur action sur le système nerveux et les accidents qu’elle y provoque sont bien connus des hommes de l’art. Voici un trait qui suffit à le prouver.

Un monsieur, qui avait pour domestique une jeune fille, était fort satisfait de son service ; jamais il n’avait remarqué chez elle de dispositions vicieuses. La chambre dans laquelle cette domestique travaillait, ou était censée travailler,