gens qui se laissent entamer par ces lectures frivoles et malsaines perdent le goût des livres instructifs et du travail suivi. Vivant dans un commerce incessant avec des ouvrages corrupteurs, ces jeunes hommes n’osaient plus exprimer librement leurs pensées au sein de leurs familles et recherchaient de préférence la compagnie des débauchés.
Poursuivons :
Un jeune homme de talent, habile horloger, d’une conduite exemplaire jusqu’à l’âge de dix-neuf ans, travailleur infatigable, ayant eu le malheur de lire par hasard des livres propres à enflammer les passions, est tombé subitement, par suite de ses mauvaises lectures, dans un état d’idiotisme qui a forcé ses parents à le placer dans un établissement d’aliénés où il vit encore presque à l’état de brute.
« J’ai connu, m’écrivait un pasteur de la Suisse, un jeune homme brillamment doué, appartenant à une famille simple et honorable ; il promettait de fournir une belle carrière dans les arts techniques. La facilité avec laquelle il faisait ses études lui créait de nombreux loisirs qu’il consacrait à la lecture. Il fut d’abord passionné pour