un mauvais introducteur des sentiments vertueux ; et que le théâtre, quel qu’il soit, ne cessera jamais d’être condamnable, soit par lui-même, soit par l’entourage de séductions qui l’escortent. Vous allez y chercher des modèles de vertus : les dignes interprètes de l’Écriture que vos poètes ! Les dignes organes du Saint-Esprit que vos auteurs ! Que deviendriez-vous, je vous le demande, si, pendant que vous êtes dans ce foyer de dissolution, vous veniez à être surpris par quelque accident funeste ? »
L’Église catholique, suivant en cela l’exemple et les principes des Pères de l’Église, s’est constamment opposée au théâtre, bien que les papes et les prélats aient senti leur impuissance à empêcher les spectacles. Témoin le pape Gélase qui reconnaissait que ce n’était point par négligence, ni par lâcheté que ses prédécesseurs avaient toléré le théâtre, mais qu’ils y avaient été contraints. Non seulement les pontifes ont protesté, mais encore ils se sont toujours efforcés d’apporter quelques restrictions à l’usage des spectacles ; par exemple Innocent XI, Innocent XII et Clément XI défendirent aux femmes l’accès de la scène et repoussèrent les requêtes que les comédiens de