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CHAPELLE HAUTE.

Un autre plus petit, moins enrichi, mais non moins riche, si la qualité supplée à la quantité, est en outre d’un véritable intérêt historique par sa. reliûre, qui établit d’une manière incontestable que ce manuscrit du 15e siècle a servi à l’usage habituel du roi Henri III, qu’il aura sans doute accompagné alternativement dans le sac des pénitents et sur les coussins des mignons. Expliquons cette reliûre pour terminer rationnellement la description du mobilier de la chapelle par un monument des époques les plus rapprochées.

On sait qu’Henri III, alors duc d’Anjou, tomba tout-à-coup éperdûment amoureux de Marie de Clèves, âgée de 16 ans, le jour même de la célébration de son mariage

    tions, que ce ne serait plus Holbein, mais Jean Leutzenberger, qui aurait peint la danse du cimetière de Bâle, pendant le concile tenu en cette ville, plus de 60 ans avant la naissance de ce premier peintre, qui, inspiré ou inspirateur de son ami Érasme, l’auteur de l’Éloge de la Folie, aurait cependant fait des compositions de ce genre, telles que celles des imagines de Lyon, gravées en 1547, etc.

    Tout ce que nous pouvons dire, nous, sans disserter, c’est que l’idée de cette fantasmagorie est bien antérieure à Holbein, et que l’emploi de ces épisodes pittoresques, comme moyen d’amendement par la terreur, remonte bien au-delà du concile de Bâle, et même au-delà de l’époque de 1425, où, d’après le Journal de Paris, sous Charles VI et sous Charles VII, on donnait de cette danse des représentations publiques dont il résultait beaucoup de conversions.

    Les représentations graphiques, analogues, qui existaient au cimetière ou charnier des Innocents, dataient de ces dernières époques, 1424.