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DE L’HÔTEL DE CLUNY.

son art, le plan, dans les diverses directions, des constructions romaines arrasées ou incorporées dans l’hôtel de Cluny, des conduites d’eau, etc. ; et, par un beau travail, exposé au Louvre en 1833 et couronné par l’Institut, il démontra le moyen très-économique[1] de ressouder ensemble les deux édifices, tout en conservant à chacun son caractère actuel[2].

Dans ce plan, la liaison des constructions romaines avec celles des époques dites gothique et de la renaissance s’opère naturellement, et par la seule adjonction dans un espace vide, la petite cour de l’hôtel, dite des Thermes, d’une galerie du style intermédiaire, roman primitif et de transition.

Nous ne craignons pas d’affirmer qu’il n’a jamais existé nulle part un établissement qui puisse réunir,

    monument sous la direction d’une commission composée de l’élite de nos célébrités ; qu’un projet de musée, plus circonscrit sans doute que celui de M. Albert Lenoir, mais dans lequel on plaçait déjà la statue de Julien, fut adopté, et qu’un conservateur (M. Auguis, aujourd’hui député) fut nommé, installé, etc. ; et que cependant l’acquisition n’a pas été faite ; que les réparations, quoique très-coûteuses, ont été mal faites, pour ne rien dire de plus ; que le musée est resté en herbe, et que douze ans plus tard on a été sur le point de tout sacrifier pour ne pas payer 2000 fr. ! (Voir ci-après la notice spéciale sur le palais des Thermes.)

  1. Son devis pour l’ensemble du musée ne s’élève pas à plus de cent cinquante mille francs.
  2. « Cette disposition, dit-il dans l’exposé de son projet, entièrement dans l’esprit du siècle, offrirait tout l’attrait d’une étude facile de l’histoire : nos annales deviendraient populaires lorsque les monuments eux-mêmes les dérouleraient à nos yeux. »