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NOTICE

et Valentinien datèrent de ce palais, en 365, des lois comprise dans le code Théodosien.

Lorsque après les longs déchirements résultant de l’invasion soudaine de notre sol par tous les peuples barbares, au commencement du 5e siècle, la puissance romaine et ses alliances durent céder à la valeur des Franks, derniers intervenants, la demeure des empereurs devint naturellement celle de nos rois.

Transportant sa capitale, grâce au succès de ses armes, de Tournai à Soissons, et de Soissons à Paris, le farouche chef des Francs Saliens, Clovis, obtint de ses victoires sur Siagrius, Alaric et tant d’autres, et de la condescendance forcée d’Anastase, empereur d’Orient, des honneurs qui lui permirent d’occuper le palais des empereurs aux mêmes titres que ses devanciers[1].

    de manteaux, fibules, etc., et beaucoup de poteries gallo-romaines. Le champ des sépultures, mieux jalonné encore par les nombreuses tombes découvertes à diverses époques, occupait le haut des faubourgs Saint-Jacques, Saint-Marcel et Saint-Victor.)

  1. Il fut salué consul et Auguste dans l’église Saint-Martin de Tours. Il portait la couronne d’or et le manteau de pourpre qu’Anastase lui avait envoyés. Félibien, l’abbé Lebeuf, Jaillot et Bonami (Mémoires de l’Académie des inscriptions, tome xv, page 656), ne mettent pas en doute sa résidence au palais romain. Elle nous paraît d’ailleurs une conséquence nécessaire de celle qu’y fit, ainsi que nous le verrons plus loin, son successeur immédiat Childebert Ier. La fondation que fit Clovis en 507 (Voy. Toussaint Duplessis, Nouvelles Annales de Paris, pages 30 et 40) de l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul (depuis Sainte-Geneviève) sur la limite de l’enceinte de ce palais, comme fit depuis Childebert pour Saint-Vincent (Saint-Germain-des-Prés), offre un témoignage de plus. Ce fut sans doute dans ce palais, illustré depuis sous le rapport des arts par les travaux d’Alcuin et des filles de Charlemagne sur les manuscrits, que s’exerça, par des accords sans doute inconnus en France, le célèbre chanteur et guitariste italien que Théodoric envoya à Clovis sur sa demande (Voy. don Bouquet, Collection des historiens de France, tom. 4, p. 5). Cette circonstance fait remonter à une époque bien éloignée l’usage plus