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NOTES.

sculptures, qui, en effet, n’ont éprouvé aucune altération dans leur contact avec le ciment romain.

D’après cette conjecture, que rien jusqu’ici ne contredit pour nous, cette carrière ne serait-elle pas, pour un musée de monuments romains-français, une mine inépuisable. Son exploitation serait d’ailleurs très-agréable aux descendants des illustres Senonenses, à en juger par l’empressement qu’ils ont mis, il y a deux ans, à profiter d’une saison morte pour faire démolir leur porte de ville la plus curieuse et la mieux conservée.


(P), page 42.

Malgré le rapport des plus favorables fait à l’Institut par M. Alexandre Delaborde, malgré les éloges et la médaille d’or de cette illustre compagnie, malgré l’assentiment donné à ce travail par M. le préfet de la Seine, dont une fondation si remarquable contribuerait sans doute à illustrer l’édilité, et malgré la beauté du plan et son utilité incontestable pour la ville de Paris, seule de toutes les grandes villes de France qui ne possède aucun établissement consacré à recueillir des objets d’art, nous n’hésitons pas, dans notre conscience, à jeter franchement le découragement dans l’ame de M. Albert Lenoir. Nous craignons bien du moins qu’il n’en soit pour ses plans et projets, grace aux obstacles qui surgiraient de toutes parts si l’on parlait sérieusement de leur exécution. A-t-il bien calculé, dans la naïveté de son âge et dans l’entraînement des émotions puisées dans le souvenir de la latitude accordée à son père pour un travail du même genre, les luttes d’intérêt et d’amour-propre comme les avis raisonnés et contradictoires des architectes en pied, les résistances positives ou par voie d’inertie bureaucra-