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NOTES.

par le roi, débutèrent le 29 mai 1877, à l’hôtel Bourbon[1], le parlement leur fit en vain défense, par divers arrêts « et sous peine de dix mille livres parisis d’amende, applicable à la boîte des pauvres, de plus jouer leurs comédies, pour ce qu’elles n’enseignaient que paillardises… et même de plus obtenir et présenter à la cour des lettres patentes d’autorisation. » Un mois plus tard, ils recommencèrent leurs représentations par la jussion expresse du roi.

Il faut que les comédiens de province, qui s’installèrent sept ans plus tard à l’hôtel de Cluny, aient enseigné moins de paillardises que gli Gelosi, et n’aient par conséquent pas inspiré le même intérêt à Henri III, puisqu’ils furent contraints d’exécuter, séance tenante, l’arrêt du parlement du 6 octobre 1584, qui renversa leur proscenium. Douze ans plus tard, ils furent autorisés à jouer à la foire Saint-Germain, à la charge de payer, par chaque année qu’ils joueraient, deux écus aux administrateurs de la confrérie de la Passion, dont l’entreprise théâtrale touchait à son déclin. (Voyez l’arrêt du parlement du 19 juillet 1608, en faveur de Joubert d’Engoulevent, prince des sots. Félibien, Preuves, 3e vol., p. 44, et l’arrêt du conseil du 7 novembre 1629, qui met en doute les qualités et privilèges de la confrérie. Recueil général des anciennes lois, t. xvi, p. 345.)


LA LANDE.


(M), page 32.

La Lande, mort en 1807, en odeur d’athéisme, fut, dit M. Delambre, enthousiaste fanatique des idées religieuses ;

  1. « Où ils prenoient, dit l’Étoile, quatre sols par tête, de salaire de tous les François, et où il y avoit tel concours que les quatre meilleurs prédicateurs de Paris n’en avoient pas tous ensemble autant quand ils préchoient. » Voyez, pour les sujets des paillardises, la Bibliothèque du duc de la Valière.