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NOTES.

À Nantouillet, près de Juilly (Seine-et-Marne), le château où mourut, en 1535, ce chancelier Duprat, dont la cupidité et la haute et pernicieuse influence jetèrent des ombres sur le grand règne de François Ier. Plusieurs parties de ce château, notamment la rotonde de la chapelle, vue du jardin, et la porte de la grande cour, présentent de l’analogie avec des détails correspondants de l’hôtel de Cluny.

À Nantes, dans la cathédrale du xive siècle, mutilée au xviie, le beau mausolée en marbre blanc, noir et rouge, qu’Anne de Bretagne fit élever à François II, son père, dernier duc de Bretagne. Ce monument exécuté en 1507, par Michel Columb, est digne, à tous les égards, de la belle époque à laquelle il appartient. Il comprend près de quarante figures de diverses dimensions, et toutes d’un beau caractère.

À Strasbourg, également dans la cathédrale, la chaire découpée dans une pierre dure et fine, avec un goût exquis et une extrême délicatesse. Environ quarante figures d’un beau travail concourent à l’ornement de ce chef-d’œuvre, terminé en 1486, par Jean flamberez, alors architecte de la cathédrale. La balustrade ne fut posée qu’en 1521 ; et l’abat-voix, en bois, sculpté par Conrad Collin et son fils, ne date que de 1617.

À Nancy, le palais des ducs de Lorraine, terminé en 1476, et dont les restes servent, comme ceux du château de Blois, de caserne à la garnison.

À Toul, le beau portail de la cathédrale, terminé en 1496, Par Jean de Commercy.

À Loches, dont le palais reçut Louis XI et ses cinq premiers successeurs, le donjon, maison de retraite de La Balue et de Comines, rendu à la même destination, et dans les débris du château, la reproduction du cénotaphe d’Agnès Sorel, et l’oratoire d’Anne de Bretagne.