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PERVERSE

renoncer aux exhibitions des Folies-en-l’Air et à n’avoir, officiellement, que lui pour amant.

Naturellement, il avait fallu la forte somme.

Paula laissa sa fille aux soins d’une nourrice riche en lait, pour faire quelques promenades dans ce Paris qu’elle avait si peu vu et qu’elle voulait voir.

Car, à mesure que ses forces revenaient, revenait aussi son idée fixe : être aimée, avoir de l’amour.

Elle savait, par son père, où était Gaston de Plombières, elle lui écrivit pour le faire souvenir qu’ils s’étaient aimés.

Ah ! aimer encore ! Aimer n’importe qui, mais aimer !

De Plombières accourut aussitôt sans informer Suzanne, naturellement, et il fut étonné de trouver une Paula aussi belle.

Il faillit l’aimer.

Car Paula, ardente et folle, devenait désirable à force de désirer. Ses yeux illuminaient son regard d’une telle flamme qu’il