rouge dans son taudis, et à ouvrir la porte au jeune homme, qui tomba à ses genoux en lui disant : « Ma chérie. »
Inutile de conter tout ce qui s’ensuivit, si ce n’est qu’au bout de trois jours Alanik obtint la promesse de la main de Fina… s’il rapportait au papa le trésor de Roch-Toul. Fina, domptée par la douceur de son fiancé, eut beau demander à son père que cette condition fût oubliée cette fois, le vieux n’y voulut point consentir. Il fallut bien se résigner.
Mais Fina ne s’appelait pas Fina pour rien. Elle savait que le tailleur était sorcier. Maintes fois, elle avait eu recours à ses maléfices et n’ignorait pas que le singe consultait, pour deviner l’avenir et les bons endroits où trouver des louzou, un vieux coq rouge qu’il gardait en mue dans son taudis.
Elle résolut donc de s’en emparer. Un soir que Barbe-rouge avait, par ses soins, avalé un coup de trop, elle ouvrit la cage, emporta le fameux coq et conduisit son fiancé jusqu’à Roch-Toul. Alanik lâcha devant lui l’oiseau de la passion, puis, ayant dit kénavo (à revoir) à sa douce, qui avait les larmes aux yeux, il pénétra dans le souterrain. Fina s’en revint triste à la maison. Elle était bien changée depuis qu’elle avait un véritable attachement dans le cœur… La nuit passa là-dessus, puis le jour et la nuit encore…
Le surlendemain, Barbe-rouge (il avait deviné le tour) vint sournoisement dire à sa maîtresse qu’à Guy-Méliau, depuis la veille, on entendait un coq