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On devait marcher nuit et jour. Les huit porteurs du palanquin, accompagnés des quatre coolies chargés des bagages, formaient toute la troupe. Steadman suivait à cheval. On sait comment sont voiturés les bagages, enfermés dans de moyennes caisses de fer-blanc, suspendues elles-mêmes par des filets aux deux bouts d’une sorte de perche que l’Indou place alternativement sur l’une ou l’autre épaule, sans s’arrêter de courir. On sait aussi que, pour éviter tout retard, les relais de huit hommes sont placés de six en six kilomètres, de telle sorte qu’un poste ne dessert qu’une station. Encore les porteurs n’ont-ils à faire ainsi que 3 kilomètres, puisqu’ils se remplacent avec une précision d’horloge. Ces équipes dépendent d’entreprises particulières et permettent d’accomplir en peu d’heures des trajets relativement fort longs.