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Marie-Louise était morte, et les médecins qui la soignèrent à ses derniers moments reçurent ordre de garder le silence sur les causes d’une fin prématurée qu’ils avaient reconnue. Le chambellan fut longtemps malade et ne se rétablit jamais complètement.

Que faut-il penser de cette histoire ? Je n’en sais rien ; elle me semble bien tragique et rappelle trop un dénouement de drame. Dans les cours, surtout dans les petites cours, où le nombre restreint des personnages rend les rivalités plus aiguës et les compétitions plus âpres, les actions violentes ne sont pas très rares ; entre subalternes qui se disputent la possession d’une souveraine, le crime intervient quelquefois. Dans cette circonstance, le crime a-t-il été commis et s’est-il trompé de victime ? Je l’ignore. J’en ai parlé à un Wurtembergeois, au comte Egloffstein, qui connaissait bien l’intérieur de la cour d’Autriche et qui fut familier de la Burg ; il se contenta de me répondre : « En effet, j’ai entendu dire qu’il y avait eu quelque chose de mystérieux dans la mort de la duchesse de Parme. »