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avait besoin, mais il a mis, il met une nonchalance inexcusable à apporter les renseignements que la loi exige de lui. Le terme expirait légalement le 31 décembre 1873 ; ce jour-là, les salles de la Bourse regorgeaient de monde et les galeries supérieures ne suffisaient pas à contenir la foule qui les encombrait. On prévint tous les retardataires qu’un nouveau délai était accordé ; depuis ce moment l’on ne voit plus personne. Le travail de reconstitution en souffre plus que l’on ne peut croire ; tout devait être terminé le 1er  janvier 1874 ; à cette date, on n’avait reconstitué que 708 107 actes ; la population de Paris est de 1 800 000 habitants, 147 020 seulement s’étaient présentés aux bureaux de la Bourse.

Le service de l’archevêché a dû rassembler tous les documents provenant de l’élément religieux, qui sont les registres des paroisses que le clergé tient comme avant la loi de 1792, et les registres des cultes dissidents. Il s’en faut que tous ces registres aient été confiés aux employés de la ville, et il est difficile de découvrir pourquoi la mesure prescrite n’a été exécutée qu’avec une certaine restriction. À l’heure qu’il est, il existe dans les églises de Paris 5 283 volumes qui, du 1er janvier 1793 jusqu’à ce jour, contiennent l’énumération des baptêmes, des bénédictions nuptiales et des services funèbres que chacune d’elles a célébrés, et cependant les registres déposés dans les bureaux de l’archevêché, qui sont en terre ecclésiastique, comme l’on eût dit jadis, ne sont qu’au nombre de 2 621. Il en est donc resté 2 662 dans les sacristies, ce qui a nécessité la création d’un service d’employés ambulants qui vont relever dans les paroisses mêmes les actes qui leur sont demandés.

Les consistoires protestants et israélites n’ont rien livré ; ils ne refusent pas de laisser prendre copie de leurs documents, c’est à peu près tout ce que l’on peut