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ii. la voie publique.

M. Haussmann. — Caravanséraï. — Remboursement des avances. — Paris en 1848. — Les charges de la ville. — L’intérêt particulier. — L’opposition. — Arrêt de la Cour de cassation. — Indemnités. — Extravagances. — Les agents véreux. — Abus et scandale. — Le livre des fruitiers. — 400 millions de trop. — Le plan du Paris futur. — Les anciens projets. — MM. Mignon et Hagerman. — Le faubourg Saint-Germain. — Les améliorations entrevues. — La rue de Rennes et la rue du Louvre. — Le Boulevard Saint-Germain. — L’avenue de l’Opéra. — Profit excessif. — La Butte des Moulins. — Pente adoucie. — Urgence. — Le faubourg Saint-Germain n’a pas de débouché. — La rue des Tuileries. — Nombre des maisons à Paris. — Les locations. — Entassement. — État défectueux. — Budget considérable. — Saleté des rues. — La neige. — Service insuffisant. — Le fil d’Ariane. — Les anciennes adresses. — Décret du 4 février 1805 — Essai en 1726. — Inégalité. — Les sections. — N° 682 de la rue Montmartre. — Le numérotage actuel. — Nomenclature à adopter. — Plaintes légitimes des négociants. — Les noms illustres de notre histoire. — Mont-Marat. — Henri III et les Seize. — Les quartiers et les arrondissements. — Les constructions de M. Haussmann.


Cette réponse, M. Haussmann la faisait aussi lorsqu’on lui reprochait, avec acrimonie, de surcharger jusqu’à l’excès le budget de la ville, en entreprenant, coup sur coup, l’immense quantité de travaux auxquels son nom reste désormais attaché. Il n’avait pas tort : plus Paris sera vaste, aéré, magnifique, plus les étrangers y seront attirés, y séjourneront et y apporteront un argent qui sera une source de prospérité pour la population. Certaines constructions qui, au premier abord, semblent n’être que de luxueuses folies, rendent au centuple les sommes qu’elles ont coûtées, parce qu’elles attirent les étrangers et les retiennent parmi nous. Paris, dit-on, est le caravanséraï du monde entier, soit ; mais lorsque l’Opéra joue des chefs-d’œuvre, que la Comédie-Française remet en scène les merveilles littéraires de son répertoire, lorsque nos musées reçoivent les dépouilles de l’antiquité et de la Renaissance, lorsque les amphithéâtres du Collège de France,