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de cœur a rêvé, mais qu’il ne nous a pas encore été donné de contempler. Espérons que la destinée en fera la surprise à nos petits-enfants !

iv. — les auxiliaires.

Sapeurs-pompiers. — Capucins. — Dumourier-Duperrier. — Origine. — La garde des pompes du roy. — 160 pompiers. — Service et outillage actuels. — Nombre des incendies et des feux de cheminée. — Postes et casernes. — Les avis superflus. — Londres et Paris. — Opinion des Anglais. — Organisation défectueuse. — Pompier ou soldat ? — Temps de service insuffisant. — Le pompier doit être assimilé au gendarme ou au gardien de la paix. — Les soldats du guet. — Force dérisoire. — La garde de Paris. — Notre garde urbaine. — Les révolutions. — Augmentation du contingent. — Décret du 4 octobre 1873. — La mission de la garde républicaine. — Très-respectée de la bonne population. — La véritable dénomination est : garde municipale. — L’impôt. — Prime d’assurance. — La prime est proportionnelle aux besoins. — La part de Paris. — Impossibilité de la déterminer. — Douanes, contributions indirectes, timbre et enregistrement. — Contributions directes. — Quand Paris est heureux, la France est prospère.


Une ville comme Paris, aussi dense et aussi peuplée, où les maisons, soudées les unes aux autres, forment une ligne ininterrompue dont les points de contact sont innombrables, une ville où toute industrie s’exerce, où des milliers de becs de gaz et des milliers de foyers ardents sont une cause de dangers perpétuels, exige, au point de vue des incendies possibles, une surveillance incessante ; pour les prévenir, on est obligé de s’en rapporter aux soins, presque toujours illusoires, de la population la plus insouciante qui existe ; pour les combattre, la ville de Paris possède, entretient, exerce un corps spécial dont le dévouement et l’intelligence sont célèbres : c’est celui des sapeurs-pompiers. Depuis le dix-huitième siècle, ils ont remplacé les capucins, qui jadis étaient chargés d’éteindre les feux, de porter secours aux blessés et de garder les objets enlevés des maisons en flammes.

Ce fut un sieur Dumourier-Duperrier qui, frappé de