a 82 000, le IIIe (le Temple) 79 900, le IVe (l’Hôtel-de-Ville) 63 000 individus par kilomètre carré. La vie a-t-elle toute facilité de se développer, de s’affirmer, de se prolonger dans de semblables conditions d’entassement ? Il est permis d’en douter.
On a fait quelques efforts pour purifier ces quartiers populeux, pour y ouvrir des squares, y planter des arbres, y amener de l’eau vive, mais il reste encore bien des améliorations à tenter avant d’avoir donné à certains quartiers la part d’air et de soleil qui leur est due. L’espèce de jardin prétentieux sous lequel on a caché les anciennes buttes Chaumont peut étonner les amateurs de curiosités aussi médiocres que dispendieuses ; cela vaut mieux, sans contredit, que les collines lépreuses que l’on voyait autrefois ; mais au lieu d’improviser tant de verdure égayée de souvenirs archéologiques, au milieu d’un arrondissement où d’énormes voies de communication et de très-nombreux terrains vagues laissent facilement circuler un air toujours renouvelé, n’était-il pas plus humain d’installer un jardinet quelconque, un lieu de repos pour les femmes et les enfants dans le IIe arrondissement, qui est le plus encombré, le plus laborieux, le plus chargé d’impôts de Paris ?
Est-ce à cet entassement dans des ruelles malsaines, dans des maisons où les logements sont loin d’avoir toute la salubrité désirable, qu’il faut attribuer les ravages que les maladies des voies respiratoires exercent sur notre population, à laquelle, en 1872, elles ont enlevé 14 987 individus, dont 7 436 ont succombé à la phthisie pulmonaire ? Les autres affections semblent indulgentes à côté de celles-ci, et quoiqu’il y ait 1 966 cas de méningite, 2 131 apoplexies sanguines et 2 018 entérites, on peut affirmer que la poitrine et tout ce qu’elle contient est le côté faible de l’habitant de Paris.