Lorsque l’heure fut enfin venue de transformer Paris, on s’occupa des égouts et l’on reconnut qu’ils avaient une étendue de 143 386 mètres pour desservir 423 600 mètres de rues. C’était misérable, et un tel état de choses offrait des dangers auxquels il était urgent de porter remède. L’étude du problème à résoudre fut confiée à M. Belgrand, ingénieur des ponts et chaussées ; il fut le grand maître du Paris souterrain, et c’est à lui que nous devons ce système d’égouts et de collecteurs qui, sous ce rapport du moins, fait de Paris une ville unique au monde. Ce que l’on a retrouvé des égouts de l’ancienne Rome prouve qu’ils ne peuvent soutenir la comparaison avec les nôtres. Les travaux furent commencés en 1855 ; mais ce fut seulement à partir de 1857 que l’on entreprit l’exécution d’un plan scientifique longuement étudié, sagement conçu, disposé selon la topographie du sol parisien, et destiné à glisser sous la ville un réseau d’assainissement qui la débarrassât presque à son insu de toutes ses impuretés. C’est le plus immense drainage qui existe, car pour 850 000 mètres de voies publiques nous possédons 772 846 mètres d’égouts, dont 146 878 mètres représentent les