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en 1805, il y a déjà un accroissement notable : le produit total a donné 4 666 francs ; en 1808, les conduites ont été branchées sur l’aqueduc qui fait pénétrer la Beuvronne dans Paris : on perçoit 167 370 francs ; l’usage se répand ; des fontaines marchandes sont construites, et l’encaisse « hydraulique » de l’Hôtel de Ville accuse 229 233 francs en 1810. Malgré la modicité des sommes, c’est en dix années un progrès extraordinaire. Les contingents réunis des sources, des pompes d’élévation et du canal de l’Ourcq ont, pendant longtemps, à peu près suffi aux exigences du groupe parisien ; pourtant, si nous en étions réduits là, nous nous trouverions singulièrement à plaindre. Les efforts du temps passé ont lentement, mais incessamment produit de bons résultats ; ceux qui ont été accomplis de nos jours ont amené une révolution dans nos habitudes ménagères, ils ont permis de donner quelque salubrité à nos rues, dont Mercier a dit que « le pavé était le plus infect et le plus immonde de toutes les villes du royaume ». Ils ont détruit, il est vrai, en grande partie, l’industrie des porteurs d’eau qui, il y a vingt ans encore, nous fatiguaient de leurs cris ; en revanche, ils ont conduit l’eau dans nos demeures et l’ont mise à la portée de tous. En étudiant le régime actuel des eaux potables de Paris, nous dirons par quels travaux, souvent gigantesques, on est arrivé à satisfaire, d’une façon presque complète, aux besoins des particuliers, de l’industrie et de l’assainissement.

ii. — les aqueducs.

315 millions 316 000 litres d’eau quotidiens, mis actuellement à la disposition de Paris. — 100 millions de litres arriveront bientôt. — Les sources du Nord. — Le drainage. — Les pierrées. — Variations. — Mauvaise qualité. — Les regards. — La fontaine des Prés-Saint-Gervais. — La vieille jauge. — Un musée en formation. — L'eau des Prés-