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veront toujours à compléter leurs études en suivant un cours supplémentaire.

L’enseignement professionnel au contraire réclame les soins les plus attentifs ; il faut le développer, le surveiller, le fortifier, l’éclairer par la connaissance et l’exemple des hommes spéciaux ; il languit un peu à cette heure, il est confiné dans des corps de métiers trop peu nombreux, il ne pousse pas l’enfant dans des voies assez larges et ne cherche peut-être pas à faire naître des aptitudes qui s’ignorent. Il n’est pas aussi fécond que je voudrais et ressemble trop à ce que l’on pourrait appeler « un acquit de conscience ». Il faut ne pas oublier que le but de l’institution n’est pas d’obtenir des tours de force propres à étonner des curieux réunis en séance solennelle ; l’objet qu’elle poursuit est meilleur et plus humain. Elle doit, par l’enseignement scolaire, éclairer des intelligences que la nature semble avoir obscurcies, et former des ouvriers laborieux, adroits, qui, subvenant honorablement à leurs besoins, ne tombent jamais en charge à la charité publique.