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CHAPITRE XXVI

LES SOURDS-MUETS

— enseignement exceptionnel —

I. — l’abbé de l’épée.

Infirmité incurable. — Miracle. — Transposition des sens. — La mimique. — La dactylologie. — Les précurseurs. — Rodriguès Pereire. — Ernaud. — L’alphabet labial. — L’abbé de l’Épée. — Les jumelles. — Vocation. — Crédulité. — Signes naturels. — Mobile de l’abbé. — Texte de saint Paul. — Texte de saint Augustin. — Rue des Moulins. — Joseph II. — Arrêt du conseil du 21 novembre 1778. — Au couvent des Célestins. — Rente de 3 400 livres. — Maison-mère. — L’abbé Sicard. — À l’Abbaye. — Loi des 21-29 juillet 1791. — Confusion déplorable. — Les sourds-muets à Saint-Magloire. — Les frères pontifes. — Prêtres de l’Oratoire. — L’orme de Sully. — On cherche en vain la statue de l’abbé de l’Épée


Le devoir de toute civilisation est de donner aux hommes la plus grande somme d’instruction que leur intelligence et leur état social peuvent comporter. Dans le chapitre précédent, nous avons vu comment l’enseignement à tous degrés est distribué à Paris ; mais il existe des êtres que l’on croirait destinés à échapper aux bienfaits du développement intellectuel, car ils sont frappés d’une infirmité incurable qui les clôt dans une