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1690, l’archevêque de Paris leur fut adjoint. Cette organisation qui, marchant un peu au hasard des circonstances, fit néanmoins beaucoup de bien et était célèbre dans Paris, où le peuple l’appelait le Grand Bureau, disparut avec la Révolution ; le 15 avril 1791, tous les membres de la commission hospitalière remirent leur démission, qui fut acceptée. Moulinot, Thouret, Aubry, Dumesnil et Cabanis, qui les remplacèrent, furent des hommes de science et de bon vouloir, mais les conjonctures étaient plus fortes que les intentions les meilleures ; les disettes successives, la rareté croissante des espèces métalliques, ruinèrent tous les établissements où l’indigence trouvait des secours et un abri.

Pendant longtemps on vécut sans plan de conduite, sans règle déterminée ; on s’inspirait des occurrences présentes ; la brutalité des événements faisait ajourner toute mesure définitive. C’était de l’empirisme : le bien des pauvres, étayé jadis en grande partie sur des privilèges qu’on n’avait pas plus respectés que les autres, allait diminuant de jour en jour ; pour subvenir à des besoins urgents, on vendait les rentes à des taux illusoires ; les hospices tombaient de vétusté, l’administration était nulle ou mauvaise. C’est miracle que le système hospitalier n’ait point sombré tout entier. Il était dans un état pitoyable lorsque Frochot, reprenant avec un grand courage tous les éléments dispersés et compromis, réussit à les grouper de façon à en faire un tout compacte qui pût servir de base à une organisation nouvelle.

À la suite d’un rapport fort remarquable adressé par lui aux consuls, un arrêté fut rendu le 27 nivôse an IX

    finit par être fixée à six conseillers au parlement, six avocats, un conseiller à la cour des comptes, deux chanoines de Notre-Dame ou de la Sainte-Chapelle, trois curés, quatre procureurs au Châtelet et seize bourgeois désignés par les marguilliers de leur paroisse.