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Appendice.Le Sénat italien s’est enfin décidé à voter, le 21 décembre 1873, la loi qui lui avait été proposée au mois de mai 1868 ; une circulaire du ministère des affaires étrangères d’Italie en date du 10 mars 1874 a fait connaître aux intéressés les dispositions législatives qui peuvent les atteindre. En résumé, la traite des enfants âgés de moins de dix-huit ans est interdite ; il était temps d’aviser, car les arrestations de petits Italiens avaient atteint à Paris, en 1873, le chiffre de 527.

Dans la même année, 2 402 mendiants ont été amenés au Dépôt de la préfecture de police. La maison de répression de Saint-Denis contenait 1 349 personnes au 31 décembre 1873 : 500 femmes et 849 hommes ; 2 500 entrées et 1 799 sorties ont représenté le mouvement de cette hospilalète, qui a vu mourir 194 hommes et 73 femmes. Le dépôt de mendicité de Villers-Cotterets comptait 791 reclus et recluses au 31 décembre 1873 ; le nombre des entrées avait été de 483, celui des sorties de 91 et celui des décès de 138.

L’abandon des masures de Saint-Denis est réellement décidé ; une portion des travaux d’une nouvelle maison de répression a été adjugée le 15 mars 1875, avec 20 pour 100 de rabais sur la somme de 1 368 000 francs fixée par l’administration municipale. Un enclos de 128 621 mètres, sis à Nanterre, au lieu dit : la Nouvelle-France, renfermera les constructions qui doivent être commencées au mois d’avril 1875 et être disposées de façon à pouvoir contenir 1 500 reclus : 1 000 hommes et 500 femmes. En admettant que les travaux soient terminés en 1877 et en se rappelant que dès 1834 le Conseil général avait reconnu la nécessité d’élever une autre maison de répression, on verra qu’il n’a pas fallu moins de quarante-trois ans de discussion pour parvenir à ce résultat.