Page:Du Camp - Paris, tome 4.djvu/404

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NUMÉRO 2


Note sur le service du Bureau central.


Le Bureau central est chargé d’ouvrir aux malades qui s’adressent à lui la porte de l’hôpital. Une double situation des lits disponibles lui est envoyée quotidiennement par chacun des établissements, et lorsque le médecin ou le chirurgien de service a reconnu la nécessité d’une admission, il est remis au malade un bulletin indiquant l’hôpital où il doit se rendre. Telles sont, avec les consultations données aux personnes dont l’entrée à l’hôpital n’est pas jugée indispensable, les principales attributions du Bureau central.

On passera sous silence la délivrance gratuite des bandages qui a lieu deux fois par semaine, la visite des indigents qui sollicitent leur placement dans les hospices et quelques autres détails de service de peu d’importance, pour ne s’occuper que de l’admission des malades dans les hôpitaux, but fondamental auquel doit répondre l’institution du Bureau central, mais dans des conditions nouvelles d’assistance qui peuvent être facilement réalisées et constituent encore une lacune à combler dans son mode de fonctionnement.

Lorsque, en effet, la distribution des lits mis à sa disposition a été opérée, lorsque les consultations ont été données aux malades ajournés ou refusés, la mission du Bureau central, dans l’état actuel des choses, est terminée. Soit que le manque de lits dans les hôpitaux, soit que la nature des affections soumises à l’examen du médecin, s’oppose à l’admission de certains malades, un grand nombre d’entre eux se retirent sans avoir reçu aucun soulagement. Pour les uns c’est un ajournement, pour les autres c’est un renvoi au traitement médical à domicile, et cela lorsque leur situation ne leur permet pas toujours de recourir à ce dernier genre de traitement. Il paraît évident que l’action du Bureau central ainsi limitée lui fait perdre ce caractère charitable dont il devrait être revêtu : il serait à désirer, en effet, qu’il cessât d’être simplement un bureau de distribution de lits hospitaliers et qu’il participât à son tour aux heureuses améliorations introduites dans le service intérieur de nos établissements.

Si, grâce aux efforts constants de l’administration pour assurer le bien-être du malade admis dans l’hôpital, un progrès notable s’est