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pleur réclamée depuis longtemps. Si jamais l’on se décidait à mettre ces deux établissements en rapport avec notre civilisation, nul emplacement ne serait plus favorable que celui de la Salpêtrière ; là, on pourrait centraliser dans une vaste institution tout l’enseignement scientifique auquel le voisinage du Jardin des Plantes et des précieuses collections qu’il contient donnerait un caractère général vraiment imposant.

Un tel projet ne rencontrerait certainement aucune opposition chez les intéressés ; l’Assistance publique, la ville de Paris, les ministères compétents, y donneraient volontiers les mains, et cependant on peut affirmer qu’il ne se réalisera point, car il exigerait une dépense dont nul budget ne consentira sans doute à accepter la responsabilité.

Appendice.Bicêtre. Au 31 décembre 1873, la population totale de l’Asile de la vieillesse (hommes) était de 2 701 personnes, se décomposant ainsi : employés de tout grade, 376 ; anciens serviteurs de l’Assistance publique admis au repos, 52 ; indigents et malades externes, 1 507 ; aliénés et épileptiques, 756. Dans le courant de l’année, les décès, au nombre de 477, ont atteint 5 reposants, 274 indigents, 198 aliénés et épileptiques.

La Salpêtrière. Au 31 décembre 1873, on comptait 4 383 personnes à l’Asile de la vieillesse (femmes) : employés de tout grade, 560 ; reposantes, 87 ; administrées 2 780 ; aliénées, 853 ; enfants, 103. La culture du vaccin sur les génisses a pris fin avec l’épidémie variolique de 1870 ; le grand jardin du marais, qui fournissait des fleurs aux divers hôpitaux de Paris, a été consacré aux légumes depuis la fin de 1873 ; les maisons hospitalières s’adressent maintenant au commerce pour se procurer les plantes dont elles ont besoin.

Un arrêté préfectoral en date du 22 janvier 1875 impose des restrictions excessives à la liberté très-relative dont jouissaient les administrés de Bicêtre et de la Salpêtrière ; on les assimile presque à des détenus, car on ne leur permet plus de sortir qu’une seule fois par mois ; l’interdiction de sortir est absolue, permanente et sans restriction pour les aveugles, les épileptiques, les octogénaires,