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lorsque l’on est malade. En outre il est accordé à chaque reposant un secours annuel de soixante douze francs pour la première classe, de cinquante francs pour la seconde, de trente francs pour la troisième ; cette indemnité s’augmente de trois francs par année de service dépassant le chiffre réglementaire de trente ans. À la Salpêtrière ainsi qu’à Bicêtre, un bâtiment est réservé aux personnes en repos, qui vivent entre elles comme les petits bourgeois d’une bourgade de province. Les hommes qui savent quelque métier en tirent parti pour accroître leur bien-être, les femmes tricotent et parfois se réunissent le soir pour faire une partie de nain jaune ou de biribi.

L’impulsion donnée aux services multiples de la Salpêtrière est à la fois très-douce et très-uniforme. Les améliorations opérées dans les aménagements sont à l’abri de tout reproche ; celles qui restent encore à faire dans diverses constructions trop vieilles, et dont il a fallu tirer parti, sont nombreuses et urgentes. Il faut espérer que, dans un avenir prochain, les anciens dortoirs auront disparu, et que les dispositions intérieures de l’hospice répondront au progrès général de notre système hospitalier ; mais, à moins de tout bouleverser de fond en comble, on ne pourra jamais donner à l’établissement entier une apparence régulière et monumentale. Construits sans plan déterminé, selon les besoins qui s’imposaient, au hasard de l’emplacement qu’on trouvait libre, les différents édifices ont été répandus çà et là d’une façon tout arbitraire.

Seul le bâtiment qui fait face à l’entrée semble être le résultat d’une conception définie ; c’est celui où s’ouvre la chapelle, dont il faut parler, car elle joue un très-grand rôle dans l’existence des pensionnaires de l’hospice. Elle est formée d’une rotonde à laquelle huit nefs aboutissent ; la direction a fort habilement