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tégorie assez nombreuse d’individus qui, tout en possédant quelques ressources, ne pourraient cependant pas échapper aux difficultés de la vie augmentées par l’âge et par les infirmités, s’ils ne trouvaient asile dans certaines maisons spécialement destinées à les recevoir. Ces maisons de retraite, désignées sous le titre général d’hospices, relèvent de l’Assistance publique et sont au nombre de sept. La plupart étaient jadis situées à Paris ; mais depuis quelques années l’administration les a rejetées autant que possible hors de l’enceinte des fortifications, mesure excellente qui lui permet de donner à ses pensionnaires les avantages hygiéniques de la vie de campagne et d’échapper aux droits d’octroi dont sont frappées les denrées de consommation introduites à Paris.

S’adressant à des personnes que la misère n’a pas encore réduites à l’indigence, l’hospitalité ici n’est pas toujours gratuite, et, pour pouvoir en profiter, il faut remplir certaines conditions qui varient selon les établissements. Le plus ancien de ceux-ci est l’hospice des Petits-Ménages, fondé en 1557, qui a pris la place de l’ancienne maladrerie Saint-Germain des Prés, affectée jadis aux lépreux, et fermée faute de ressources en 1544. Il occupait, rue de la Chaise, de vastes bâtiments bien connus dans le peuple de Paris sous le nom de Petites-Maisons. Une ordonnance préfectorale du 10 octobre 1801 l’a consacré exclusivement aux veufs et veuves de soixante ans ayant vécu au moins dix années en ménage, et aux époux réunissant cent trente ans d’âge, dont quinze passées en commun. Depuis 1865, la maison a été reconstruite à Issy dans des proportions grandioses, appropriées à tous les services qu’elle doit rendre, et elle peut passer actuellement pour un hospice modèle. En dehors d’un mobilier déterminé qu’il faut fournir, chaque pensionnaire doit