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chargé de donner des soins aux malades était composé de 79 médecins, 35 chirurgiens, 15 pharmaciens, 205 internes et 341 élèves externes. 335 111 consultations gratuites ont été données et 515 566 bains simples ou composés, également gratuits, ont été distribués, dont 166 178 aux malades extérieurs ; à ce nombre il faut ajouter 48 068 bains prescrits par les bureaux de bienfaisance ; en 1873, l’Assistance publique a donc accordé 563 634 bains à la population pauvre et souffrante de Paris.

Le dégagement de la façade principale de l’Hôtel-Dieu, la rectification de la place du Parvis-Notre-Dame ont entraîné la démolition du bâtiment où l’on avait installé le bureau central : on l’a transporté dans quelques salles appropriées de l’Hôtel-Dieu nouveau ; il a continué l’œuvre de bienfaisance en vue de laquelle il avait été créé ; pour sa part, en 1873, il a donné 27 455 consultations gratuites, fait 13 551 pansements, délivré 18 554 médicaments ; les traitements spéciaux (maladies des yeux, de femmes, du larynx, des dents, traitements de la teigne, orthopédie) ont entraîné 13 618 consultations, opérations et distributions de remèdes ; les services particuliers se sont exercés sur 6 682 délivrances d’appareils et de bandages, 363 examens d’aveugles et de paralytiques, 1 152 certificats pour admission dans les hospices, 9 955 bains, 2 741 applications de ventouses et séances d’électrisation et 7 355 distributions de soupes. On voit que ce service d’assistance, inauguré le 1er  mai 1869, fonctionne régulièrement pour le plus grand bien de la population. Il est question de détruire le bureau central, en tant que bureau de réception pour les hôpitaux ; cette mesure ne sera pas mauvaise. Lorsque chaque hôpital aura droit de réception en dehors des cas d’urgence, les malades s’y rendront directement sans avoir à passer par le Parvis, ce qui sera pour eux une notable économie de temps et de fatigue ; mais le bureau central, donnant des consultations, distribuant des médicaments et des soupes, s’occupant de certains traitements spéciaux et figurant une sorte d’ambulance régulièrement ouverte, devra être maintenu, car il est un véritable bienfait pour notre population ouvrière.