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Des mécaniques tranchantes et perforantes, mises en mouvement à l’aide de pédales, découpent les bandes dans la toile neuve et percent les trous des emplâtres fenestrés. D’autres taillent les compresses dans le linge fatigué, pendant que les vieilles femmes de la Salpêtrière qui peuvent encore faire usage de leurs pauvres doigts effiloquent lentement la charpie. Le vieux linge fourni par les hôpitaux ne suffit pas aux besoins de la consommation, et chaque année l’Assistance publique achète des draps réformés à l’administration de la literie militaire, des serviettes, des nappes à une marchande bien connue sur le marché du Temple. Dès que les bandes, les compresses sont faites, on les serre, selon la dimension réglementaire qu’on leur a donnée, dans des boites spéciales qui s’emplissent et se vident incessamment. On pourra avoir quelque idée de l’activité qui règne dans ces ateliers particuliers, en sachant que chaque année il en sort 144 000 mètres de bandes en toile neuve. Une salle ouverte dans un petit corps de logis séparé renferme, derrière des vitrines sévèrement closes, un spécimen de tous les objets qui sont indispensables aux multiples manifestations par lesquelles l’Assistance publique affirme la grandeur de sa mission : c’est la salle des modèles ; en la visitant, en maniant l’un après l’autre tous ces objets si divers, en en constatant l’utilité et la perfection, on ne peut qu’être touché d’une si prévoyante et si intelligente charité.

iii. — les bureaux de bienfaisance.

Population indigente de Paris. — Rapport proportionnel. — 120 991 indigents. — La loi du 7 thermidor an V. — Un bureau de bienfaisance par arrondissement. — Personnel administratif. — Douze zones par arrondissement. — Inscription sur le contrôle. — Carte jaune et carte verte. — Secours temporaires. — Secours annuels. — Secours d’hospice. — Ressources aléatoires. — Proportion des collectes. — Subventions