Page:Du Camp - Paris, tome 3.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sion d’un héritage ; par la même voie on demande la constatation de l’identité des cadavres inconnus trouvés sur les routes ou dans les champs, on réclame certains papiers indispensables à des liquidations ou à des contrats. La plus grande partie des découvertes de cette nature est encore faite par la préfecture qui, grâce à son double mécanisme actif et administratif, a souvent retrouvé dans les taudis parisiens un pauvre diable qu’une petite fortune attendait chez le notaire de son village.

iv. — le dépôt.

Arrestation. — Voitures cellulaires. — La permanence. — Un pain. — Frimage. — Pêle-mêle dangereux. — Un vagabond incorrigible. — Interrogatoire. — Enfants égarés et perdus. — Vieillards et malades. — Pseudonymes. — Sidi-Sahel. — Un forçat de 1825. — Loi du 3 décembre 1849. — Loi du 9 juillet 1852. — Tolérances administratives. — Affaires officieuses. — Chantage. — Souvenir traditionnel. — Le secret de Paris. — Devoir professionnel. — Police anglaise inférieure à la police parisienne. — Mission très-élevée de la police.


Lorsqu’un malfaiteur est arrêté, il est provisoirement enfermé au violon ; on le conduit devant le commissaire de police, qui le rend immédiatement à la liberté, si le cas n’offre aucune gravité ou si l’arrestation est le fait d’une erreur ; si au contraire le délit ou le crime reproché ne laisse point de doute, il dresse procès-verbal, et l’inculpé est dirigé sur la préfecture de police dans une de ces voitures cellulaires qui, au nombre de six, visitent trois fois par jour les postes et y récoltent les prisonniers : mesure très-humaine, introduite dans l’administration depuis 1856 et qui nous évite le spectacle, dont nous avons été si fréquemment témoins jadis, d’un malfaiteur luttant au milieu des rues avec les quatre soldats chargés de l’escorter.

Les voitures entrent successivement dans la rue du