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une consommation quotidienne de 415 gr. 29 centigrammes.

ii. — le marche aux bestiaux.

Poissy et Sceaux. — Marché de la Villette. — Frais de transport et de chargement. — Régie. — Droits d’entrée au marché. — Droits d’abri. — Le nouveau marché — Les halles de vente. — Bouveries et bergeries. — Aménagements mal compris. — Formalités. — Estampilles. — La flânerie. — Chiens de berger. — Garantie nonaire. — Troupeaux. — Envois successifs. — L’alimentation et la force musculaire. — Caveant consules.


Au seizième siècle, deux marchés à bestiaux furent établis aux environs de Paris : l’un à Poissy, pour les bœufs venus de Normandie, l’autre à Sceaux, pour les moutons de Brie et de Champagne ; le marché aux veaux, longtemps situé près de la place du Châtelet, fut, par arrêt du 8 février 1646, transféré sur le quai des Ormes. Ces trois marchés, où affluait, à jours désignés, toute la viande sur pied destinée à l’alimentation de Paris, fonctionnaient il y a peu de temps encore ; celui de Poissy n’a pas perdu toute son importance, et de vieilles habitudes traditionnelles y ramènent encore quelques marchands. Cependant un décret du 6 avril 1859 déclarait d’utilité publique la construction à Paris d’un marché central aux bestiaux ; on trouvait avec raison qu’il était inutile d’aller s’approvisionner au dehors, et qu’il était plus simple d’attirer les animaux sur les lieux mêmes où ils devaient être abattus, dépecés et consommés.

À la Villette, nouvellement annexée, vers l’extrémité de la rue d’Allemagne, en limite de la route militaire côtoyée par les fortifications, auprès du canal de l’Ourcq, à deux pas de la porte de Pantin, sur un vaste terrain contenant 23 hectares, on a élevé le nouveau marché