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été établi ; mais cette étude serait incomplète, si l’on n’y disait un mot de deux opérations très-importantes, exigeant toutes deux une surveillance spéciale, et dont les ateliers appartiennent à l’Hôtel des Monnaies ; il s’agit de la fabrication des timbres-poste et de la garantie des matières œuvrées d’or et d’argent.

iv. — la garantie.

Les timbres-poste. — Imprimerie. — Le vernissage. — La gomme. — Le pointillage. — Importation anglaise. — Contrôle et précautions. — Nombres comparatifs. — On apprend à écrire. — Le bureau de garantie des matières d’or et d’argent. — Les essais. — Le laboratoire. — Souvenir de Gay-Lussac. — Le touchau. — Pièces brisées. — Le poinçonnage. — Les poinçons. — La bigorne. — Entomologie. — Le vrai contrôle. — Une cuiller. — La brigade volante. — La recense. — Les bijoux de mademoiselle Rachel. — Impôt somptuaire. — Améliorations morales. — Monnaie internationale. — Diversité des monnaies. — Le progrès marche bien lentement


Il peut sembler singulier, au premier abord, que le timbre-poste soit assimilé à la monnaie ; mais, si l’on y réfléchit, on ne tardera point à reconnaître qu’il ne peut en être autrement. Le timbre-poste, en effet, est une valeur fiduciaire, un billet de banque infiniment petit, et, comme tel, il ne devait pas échapper au contrôle de l’État. Du reste, par ce seul fait que le graveur général est chargé de fournir le poinçon de l’effigie, il ressortit à l’Hôtel des Monnaies. Les planches de cuivre, portant chacune 150 empreintes, sont obtenues à l’aide des procédés de la galvanoplastie. Elles sortent du laboratoire du directeur de la fabrication des timbres-poste, qui jouit des mêmes droits et est soumis aux mêmes obligations que le directeur des monnaies. Il opère à ses risques et périls, est tenu de mettre à la disposition de l’administration des postes le nombre de timbres dont on a besoin et qui ne sont acceptés qu’après contrôle ;