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versés à la masse du régiment. Nous regrettons, pour notre part, qu’on ne s’en soit pas tenu à l’arrêté de police du 29 janvier 1849, et qu’on ait cru devoir renouveler un spectacle qui n’amuse guère que les bonnes d’enfants. Serait-ce un encouragement à l’agriculture ? Il est illusoire en présence du concours de Poissy, institué par ordonnance ministérielle du 31 mai 1815, et qui maintenant est établi au marché central de la Villette[1].

iv. — l’entrepôt général.

Le marché en bateaux. — Halle aux vins. — Décret du 20 mars 1808. — L’entrepôt. — Dispositions. — Caves et celliers. — Location. — Précautions. — Dégustation. — Dépotoir. — Marché en gros. — Les tonneaux. — Huiles et vinaigres. — Vins frelatés. — Le mariage des vins. — Fabrique de vins. — Vin noir. — Vins de Madère et de Zucco. — Amélioration de l’eau-de-vie. — Dégustateurs assermentés. — 11 546 cabarets. — Le vin au ruisseau. — Consommation de Paris. — Équilibre rompu. — Exiguïté de l’entrepôt. — Tolérance. — Bercy. — Grenier d’abondance. — Projets. — Le Muséum et la Salpêtrière. — Modifications indispensables


Le temps n’est plus où les particuliers et les marchands ne pouvaient vendre leurs vins que lorsque l’on avait déjà crié dans les rues de Paris « le vin du roi, le vin des seigneurs, le vin des moines » ; ce commerce est absolument libre aujourd’hui, une fois qu’il s’est mis en règle avec le fisc. Jadis et jusque vers le milieu du dix-septième siècle, le marché aux vins se tenait sur la Seine même, dans des bateaux qui avaient amené les produits de Bourgogne. En 1656, le sieur de Chamarande et le maréchal de camp près les armées du roi, deBaas, obtinrent de Louis XIV l’autorisation de construire une halle aux vins, à la condition d’en partager le pro-

  1. La dernière promenade du bœuf gras date du carnaval de 1870. Depuis cette époque, on ne l’a pas renouvelée ; espérons que nous en avons fini pour jamais avec cette mascarade.