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sacrée à affranchissement des correspondances de chaque département ministériel ; le contrôle parlementaire exerce naturellement sur cet objet une surveillance légitime, il empêche les abus de se produire et n’accable pas les postes sous un fardeau qui, chaque jour, devient plus pesant. Dans l’état actuel des choses, le contre-seing en France est une cause perpétuelle de difficultés pour le service des lettres et de pertes sérieuses pour le trésor public. Il est certain qu’une réforme radicale mécontenterait beaucoup de fonctionnaires qui ne se gênent guère pour faire passer leurs correspondances privées à l’abri de leur droit de franchise ; mais l’intérêt général y gagnerait d’une façon notable, et cela seul est à considérer.

S’il est juste de flétrir l’abus d’un tel privilège, on ne peut qu’applaudir à la mesure en vertu de laquelle le soldat et le marin jouissent d’un bénéfice qui leur permet de recevoir et d’expédier leurs lettres en n’acquittant que la taxe territoriale, même lorsque le corps dont ils font partie est à l’étranger. Ce sont les hommes de la Révolution qui ont décrété cette excellente prescription dans la loi du 27 juin 1792. Aussi, que nos soldats soient en Chine, en Cochinchine, au Mexique ; que nos marins soient sous l’équateur ou sur les côtes de Laponie, ils sont toujours considérés comme étant en France, et cela n’est que régulier, car là où est le drapeau, là est la patrie.

iv. — le service de paris.

Pompe aspirante et foulante. — La poste à Paris. — Division par zones et bureaux. — Formation des dépêches. — Les tilburys. — Classification. — La dépêche de Paris. — Les timbres. — La salle de verre. — Le piquage. — La zone des erreurs. — Appel et rectification. — Le facteur du gouvernement. — Départ pour la distribution. — Le courrier de province. — Entre l’hôtel des postes et les gares. — La der-