4o Nous désirons avoir la liberté, toutes les fois que nous en serons requis, de conduire et ramener les chaises et autres voitures, sans que les maîtres de poste puissent saisir nos chevaux et sans qu’ils puissent forcer les voyageurs à se servir de leurs chevaux de poste plutôt que des nôtres.
5o Enfin nous souhaitons d’avoir la libre disposition de la dépouille de nos chevaux morts, à la charge par nous de les faire transporter aux fosses vétérinaires, de manière qu’il ne puisse en résulter aucun inconvénient ; si mieux n’aime le Bureau privilégié nous les payer à un prix convenable qui sera fixé.
Avec ce nombre de voitures publiques il sera aisé de pourvoir tant au service de la cour qu’à celui de Paris et des environs, à plus de vingt lieues à la ronde. Et avec ce revenu, il y aura moyen d’indemniser les possesseurs des priviléges exclusifs.
Dans la position actuelle, nous payons, tant à titre d’abonnement qu’à titre de permissions et vexations, au moins quinze cent mille livres.
Dans l’état désiré, nous payerons environ neuf cent mille livres de moins ; cette différence fera notre profit, et ce profit nous tirera de l’état de misère dans lequel nous languissons.
Nous nous soumettrons, pour le bon ordre, aux lois de la police ; nous nous conformerons aux règlemens et tarifs que le gouvernement adoptera.
On pourrait faire un livret en forme d’almanach, qui contiendrait : 1o les règlemens ; 2o nos noms et demeures, avec le nombre de voitures que chacun de nous posséderait ; 3o le tarif général, tant pour la cour que pour Paris et les environs, à vingt lieues à la ronde, le tout par ordre alphabétique. Le public, connaissant ainsi le prix de nos salaires, ne serait plus dans le cas de marchander, ni d’être rançonné.
Public, dont nous sommes les serviteurs, daignez nous prendre sous votre protection ; délivrez-nous de la tyrannie des priviléges