temps était tel que les administrateurs avaient avantage, pour désencombrer leurs bureaux et obvier aux difficultés de transmission, à expédier leurs dépêches par la poste ou par des courriers spéciaux. Grâce à la télégraphie électrique, de pareilles nécessités ne sont plus à craindre aujourd’hui.
iii. — la télégraphie électrique.
Un simple rapprochement montrera quelle révolution l’électricité allait apporter dans la transmission des dépêches ; la nouvelle de la mort de Paul Ier (12 mars 1801) mit vingt et un jours à parvenir à Londres ; la mort de Nicolas (2 mars 1855) y fut connue en quatre heures un quart ; mais cette révolution ne s’accomplit pas d’un seul coup, et il fallut bien du temps avant que la mécanique pût appliquer les principes nouveaux que la physique avait découverts.
Nous avons dit plus haut que les premières recherches de Claude Chappe, lorsqu’il songeait à l’invention du télégraphe, avaient été dirigées vers l’électricité ; ses efforts n’aboutirent à rien, mais il n’en est pas moins certain que plusieurs essais de télégraphie électrique[1]
- ↑ On lit dans les Voyages d’Arthur Young en France (édit. de 1794), t. Ier, p. 79 : « 16 octobre 1787. — Le soir, je suis allé chez M. Lomond, Un ouvrier ingénieux et inventif, qui a amélioré les machines à filer le coton. Il a fait une remarquable découverte en électricité. Vous écrivez deux ou trois mots sur un papier. Il l’emporte avec lui dans une chambre et tourne une machine renfermée dans une caisse cylindrique au haut