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De mes vigueurs il est le maître,
Sur mon dos il n’a qu’à paraître,
Et, comme un dévot à son prêtre,
J’obéis à tout ce qu’il veut.

Je suis le corps dont il est l’âme ;
J’ai beau faire tous mes fracas
Et j’ai beau vomir de la flamme,
Je suis faible comme une femme
Quand il me touche de son bras,
Et je suis humblement ses pas !

Car je suis l’instrument qu’il aime,
Car je suis sa force suprême ;
Tant pis pour le poltron tout blême
Qui me croit un épouvantail !