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foi de votre seigneurie : je laisse à mes braves compatriotes, de faire parvenir incessamment jusqu’aux pieds du trône, et du parlement, leurs véritables sentiments ; mais au moins suis-je assez au fait de l’esprit qui les anime, pour pouvoir assurer à la face de toute l’Angleterre, qu’ils ne seront jamais contents, que quand ils seront aussi libres à Québec que les Anglais le sont à Londres, et qu’un premier acte d’affranchissement, délivré sous l’autorité du général Haldimand, c’est-à-dire, révocable à ses caprices, ne satisfera jamais leur noble façon de penser et d’agir ; en se montrant en véritables Anglais par leur fidélité et leur bravoure, ils ont mérité de l’être par les privilèges et les droits.

J’ai l’honneur d’être, avec le plus profond respect,
milord, de votre seigneurie,
le très-humble et
très-obéissant serviteur,
Pierre du Calvet

À Londres, à No 9, Cannon Street,
près de la bourse royale,
ce 23e avril 1784.