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par l’esprit même humain et libre de la constitution d’Angleterre, à pourvoir efficacement elle-même, contre la nuée de tyrans qui menaceraient de la foudroyer de toutes parts : terrible autorisation, pour un peuple aussi brave et aussi élevé de sentiments que les Canadiens se sont constamment montrés, jusques sous l’empire de leurs premiers souverains. Mais les Anglais, voyant alors siéger au milieu d’eux un despotisme sourd, qui s’essayerait d’abord sur des sujets éloignés, ne devraient-ils pas trembler de le voir bientôt se rabattre sur eux-mêmes ? La cause de M. du Calvet est donc la cause de toutes les parties de la nation. Au reste, on a cru devoir publier, avec ces lettres, l’épître dédicatoire au roi, déjà placée au frontispice du mémoire imprimé, parce que cette application au souverain, étant le premier appel public fait à la justice de l’État, il doit figurer à la tête de ceux quil’ont suivi.


Sire,

Un roi est pour ses peuples ; et ce sont les cœurs de ses sujets qui forment le tribunal où se décide sans appel le genre d’immor