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en 1774 et enfin la commission et les instructions nouvelles, remises par le ministère au général Haldimand en 1778 ? Tous ces actes ne nous assuraient-ils pas, tout d’une voix la liberté des citoyens et de l’ habeas corpus, ainsi que la protection constante, prompte et fidèle, des lois ? Si les serments des souverains, les concessions les plus solennelles de Sa Majesté, les promesses les plus authentiques du parlement, les engagements les plus juridiques des ministres, ne sont que des gages mal assurés pour nous de la jouissance des droits que le contrat social nous adjuge, quel fondement reste-t-il à notre confiance publique et nationale ? Je tremblerais, milord, d’approfondir des scandales d’État de cette force ; mais au moins, au nom de toutes ces autorités respectables qui sont ici mes garants, je me crois autorisé de proposer à votre seigneurie les importantes questions qui suivent.

Le général Haldimand est-il définitivement rappelé ?

Son arrivée dans cette capitale est-elle une époque que mes mesures d’État, prises depuis longtemps, puissent raisonnablement nous promettre sou peu ?

Si les intérêts de l’État, toujours supérieurs aux intérêts particuliers, conspirent à le confirmer encore dans sa place, Sa Majesté, dans le conseil de sa justice et de sa sagesse, a-t-elle décidé, à la réquisition de votre seigneurie,