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un mot, le plus déclaré, le plus formidable, du despote et du despotisme. Mais au-

    Sa Majesté et signées d’un nombre de nouveaux comme d’anciens sujets ; et un honorable membre nous a dit qu’il croyait avoir entendu parler de quatre : ceci est pour moi une preuve très-forte, sinon convaincante, que plusieurs de nos citoyens espèrent et sollicitent un changement.
    3°. Quoique selon les rapports et dans mon jugement, ces représentations n’ont pas passé par le canal de son excellence le gouverneur de la province, comme par respect et l’attention due au représentant de Sa Majesté devrait se faire, il pourrait arrive que les sentiments de Sa Majesté, de son conseil privé ou de la législature, communiquées sous peu à son excellence au sujet de ces mêmes représentations, nous apprissions à mieux former nos jugements sur une affaire aussi sérieuse, que me paraît être l’approbation ou la censure d’un acte du parlement, sur les effets duquel nous n’avons pas pu réconcilier les sentiments de nos compatriotes depuis la paix.
    (Signé)
    H. Hamilton.


    Les protêts de Messieurs Finley et Dunn ne me sont pas parvenus. Quant à celui de M. Dunn, les lettres du Canada varient sur son compte : les unes le représentent comme étant au nombre de ceux qui ont protesté ; et les autres le donnent pour un des souscripteurs de la motion de M. de St-Luc. Cette variation ne doit pas surprendre dans un pays où la politique du gouvernement se fait une étude d’envelopper tout dans les mystères et les ténèbres. Voici les noms des approbateurs connus et déclarés de cette motion : Messieurs de St-Luc, Édouard Harrison, John Collins, Adam Mabane, Picoté de Bellêtre, Jean Fraser, Paul Roc de St-Ours, François Baby, Joseph de Longueuil, Samuel Holland, Davidson et Dunn. Il est remarquable que le Suisse, M Conrad Guguy, ne figure point dans ces scènes