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des premières têtes de l’État. Je n’ajoute rien de plus ; et je viens à la dernière scène qu’a donnée le corps législatif dans la motion de M. de St-Luc. Fondé sur les autorités les plus respectables qui me viennent par des canaux généralement avérés purs et fidèles, je place ici par préliminaire que ce conseiller ne figure dans cette motion qu’en écho des suggestions subalternes, dont la raison aurait bien dû se défier ; si, au tribunal des lumières naturelles, il en avait pesé les dangereux allants et aboutissants, il se serait bien donné de garde de prêter son nom à une pièce si dangereuse et si révoltante sous tous les aspects. C’est une production sombre et ténébreuse du conseiller-chirurgien Mabane, qui, pour l’établissement du despotisme, a la ruse de n’emprunter que des ministères étrangers, pour se concilier la faveur et le patronage du despote, sans encourir au-dehors la honte de cet établissement ; c’est donc à lui, comme auteur réel et en chef de la nouvelle législation que j’adresse mes succincts commentaires.

La motion préface par voter de « sincères actions de grâces au trône, pour les bienfaits qu’ils a départis, avec une munificence vraiment royale, sur la province, durant les derniers troubles qui ont désolé les contrées de ce continent : » il n’y aurait que d’indignes ingrats, de notoires faussaires, d’ennemis déclarés de l’État qui pussent ne pas se prêter de tout le cœur à payer un hommage si mérité.