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de leur état ; finesse, délicatesse de sentiments dont je n’étale ici par prudence les beautés enveloppées de quelque ombre dans l’exposition que parce qu’elles pourraient bien, dans la lecture, échapper à des lecteurs moins au fait des cœurs vertueux de ces habiles complaignantes. Mais quelle sagesse surtout dans les leçons humbles mais frappantes qu’elles donnent aux législateurs de ne les envisager que comme les plus petites servantes du roi, qui mortes tout à fait au monde par le sacrifice de leurs voeux, ne méritaient pas, sur leur inconséquence civile, de devenir les objets immédiats et spéciaux des délibérations importantes de la législature provinciale ! Beaux monuments en effet qui entérinés d’après la requête, vont illustrer pour jamais les archives du corps législatif de la province.

Milord, avant de finir l’esquisse de cet intéressant article, je prie votre seigneurie de jeter un coup d’œil sur les béatifiques légions de saints et de saintes qui ont souscrit à ces politico-religieuses adresses : la variété des uniformes forme ici un des plus aimables coups d’œil ; Hôtel-Dieu de Québec, Madame Marie de St-Martin, supérieur ; Madame de Ste-Gertrude, Madame Marie-Thérèse de Jésus, Madame de Ste-Julienne, Madame de St-François, Madame de St-Ignace, Madame de St-Régis ; Ursulines de Québec ; Madame de St-Louis de Gonzague, supérieure ; Madame de Ste-Claire, assistante ; Madame de St-Augustin, zélatrice ;