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palpable. Que le gouvernement pèse l’injustice de la privation des Canadiens des franchises citoyennes, dont l’État souffre autant qu’eux, comme il va bientôt s’éclaircir. J’ai cru devoir, Messieurs, cet essai, quoique mutilé, à la vindication de vos droits nationaux. D’ailleurs, les prérogatives nationales, d’une nature si relevée, d’une si vaste amplitude que j’ai maintenant à vous inviter de réclamer du Sénat britannique, me faisaient une loi d’apprendre à toute l’Angleterre les titres en vertu de qui vous ne revendiquerez que votre propre bien : sans cette explication, on aurait peut-être pris pour de l’insolence, ma hardiesse à vous suggérer tant de prétentions.

Premier article de la réforme

Voici donc l’économie politique de l’honorable gouvernement qui serait assorti avec la dignité d’un peuple aussi distingué par ses sentiments que les Canadiens le sont, au milieu des nations américaines qui les environnent ; j’en soumets les pièces de détail à votre pénétration, avec d’autant plus de confiance que vous êtes trop éclairés sur la nature de vos besoins pour ne pas relever les irrégularités qui pourraient échapper au faible génie de l’architecte.

Le bill de Québec vous décerne la jurisprudence française, sous laquelle vous êtes nés ; c’est en effet la judicature qui cadre le mieux avec vos propriétés et vos goûts ; mais pour en couronner l’assortiment, il lui