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camps et des armées, ne continue-t-il pas à les inspirer quand ils gouvernent ? Voilà le système manqué d’administration qui détruit tout le prix national de nos victoires ; elles multiplient le nombre de nos sujets sans nous donner, dans la suite, peut-être un seul ami ; j’espère que notre législature, après avoir concouru par sa sagesse à rendre nos armes glorieuses au dehors, s’étudiera à rendre nos conquêtes profitables au dedans, par le sentiment de leur bonheur, sagement concerté par la bienfaisance d’un gouvernement. » Passez-moi ce trait, hors d’œuvre peut-être, mais d’un cœur bien anglais et bien digne de l’être. Je reviens.

En résultat de toutes les violences, dont je n’ai fait qu’esquisser les horreurs, deux réflexions s’élèvent du sein de la surprise dans les esprits : Pourquoi le gouvernement de Québec n’a-t-il pas vengé avec éclat tous ces outrages flagrants, faits à sa vigilance et sa justice ? Pourquoi, réparant cette coupable indolence de l’administration, n’ai-je pas déféré moi-même aux tribunaux de judicature, des transgressions publiques qui attaquaient la sûreté de toute la province ? car les criminels n’ont pas pu tous échapper à mes recherches.

Je réponds : après deux attaques différentes, je dépêchai à l’éditeur de la gazette de Québec deux paragraphes respectifs qui annonçaient une rétribution assez considérable en faveur des intelligences légales fournies