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la tête de la confédération formée en 1314 par la noblesse du comté de Bourgogne et celle de Champagne pour s'opposer à la prétention de Philippe-le-Bel, roi de France, qui voulait exiger une contribution des nobles de son royaume et de ses sujets[1].

Il épousa Isabelle de Saulx, dont il n'eut pas d'enfants ; il laissa pour héritiers, en partie, les deux filles de son frère Vautier, comme il se voit par une commission du parlement de Paris en date du 18 mai 1347, rapportée dans le Supplément aux Preuves de la Généalogie, de la maison du Châtelet[2].

C'est donc à tort que Dunod[3] donne Philippe comme père d'Oudette, qui était réellement fille de Vautier, comme il est dit par dom Calmet[4].

Saulx portait d'azur au lion d'or couronné de même, armé et lampassé de gueules.

Cette famille est celle de Saulx-Tavannes aujourd'hui complètement éteinte. La maison de Saulx-Tavannes était une des dernières grandes races féodales de France ; Gui, son premier auteur connu, était comte de Langres et sire de Saulx en 1050. La branche aînée, s'éteignit dans la maison de Chauvirey, par le mariage d'Isabelle avec Philippe II, qui céda par échange la terre de Saulx au roi Philippe-le-Bel en 1299. La maison se perpétua, jusqu'au commencement du siècle actuel, dans la branche cadette, qui forma plusieurs rameaux, et produisit au 16e siècle le fameux maréchal de Tavannes,

  1. Hist. du Comté de Bourgogne, t. II, p. 225
  2. Page 277
  3. Hist. du Comté de Bourgogne, t. III, p. 132
  4. Généal. de la Maison Du Châtelet, p. 14